Si je n’avais pas lu l’article de Chihiro, je ne serais pas revenu au Benkay où j’étais allé il y a quelques années. J’avais été un peu déçu par le service ce jour là. Comme quoi il faut parfois donner une seconde chance à certains lieux historiques. Figure de prou de la gastronomie Nippone à Paris depuis près de 30 ans, Masao Karasuyama est passé maître dans la fabrication des sushi. J’ai rarement vu un chef aussi rapide et précis : les petites pièces de poisson et de riz ciselés défilent avec maestro devant vos yeux : les classiques thon, saumon, daurade, crevettes sont parfaitement maîtrisés. Le Shake par exemple est assez ferme et fondant à la fois. Puis viennent les pièces un peu plus originales mais néanmoins délicieuses : chinchard, coquille Saint-Jacques et maquereau. La seule fausse note, mais c’est mon goût personnel, c’est le vernis, ce petit coquillage à la chaire blanche et orange qui a un goût extrêmement entêtant, à la limite du supportable. Enfin, des œuvres uniques pour terminer : crevette crue, champignon shiitake et caviar. Le décapode, Ama-Ebi, est impressionnant : utlra frais, presque croquant, il n’en reste pas moins tendre à la fois. Le champignon quant à lui est tellement parfumé qu’il avait presque une odeur de truffe. Et le caviar, que dire ? Juste la première fois que j’en mange sous cette forme et c’est vrai que le salé des œufs d’esturgeons se marie parfaitement avec le riz et l’algue Nori. Attardons nous d’ailleurs encore sur cette dernière : fine et croquante, elle est disposée avec élégance autour de Gunkan, ces sushi en forme de porte-avion Japonais, et à elle seule démontre l’excellence de la table. Bien souvent ces derniers types de sushi aux œufs de saumon ou à l’oursin, se tiennent mal ou sons trop gros. Pas de ça ici, le chef d’un coup de main les mets en forme parfaitement. D’ailleurs j’ai été impressionné par la forme des Nigirizushi bien plus fine que dans d’autre sushiya, tout en longueur. Je tiens aussi à signaler l’excellence du thé vert servi durant tout le repas. Étant arrivé à 19h, le riz cuisiné à la perfection était encore chaud. « Al dente » mais pas trop, il est est succulent, ne colle pas trop mais reste bien compacte sous le poisson coupé de main de maître. D’ailleurs quand vous installez au comptoir, tous les poissons que vous allez déguster sont préparés devant vos yeux sous un fin film de plastique. Un concert orchestré un peu trop rapidement pour moi, 40 minutes, que j’aurais bien aimé prolongé, mais qui devait être accompli pour que le riz reste parfait. A la fin du repas, le chef nous a même parlé de sa passion pour l’Alsace et de sa choucroute, de sa formation à Nagasaki et de son étonnement pour la gastronomie Corse. Pour terminer la dégustation, nous avons pris un excellent tiramisu au thé vert et au yuzu, et une étonnante glace au wasabi, que je n’avais pas pu prendre la dernière fois, ce qui m’avait laissé une mauvais impression du lieu. Je dois dire que j’ai été très agréablement surpris, et le Benkay n’a pas à rougir devant les derniers nés à Paris : Sushi Okuda et Sushi Onodera Ginza.
Tous les jours de 12h à 14h et de 19h à 22h.





































Heavenly! Thanks for stimulating the salivary glands. 🙂
Oups ! But this time, it was really tricky : one sushi on a white plate… Come on ! How make it salivary ? But it suceeds on you 😉
Any authentic sushi, carefully prepared and presented, stimulates this reader’s salivary glands. I simply know there is more where that single piece came from. 🙂
Ces sushis sont sublimes …
Superbe cela donne envie ! Quel est le tarif ? Merci.
Alors vous êtes placés devant le chef, c’est donc une expérience unique. Après par rapport à Sushi Ginza Onodera ou Sushi Okuda, ce n’est pas si cher : 65€ il me semble. Le maître a retrouvé une seconde jeunesse donc c’est une expérience unique pour une grande occasion !