Le Teppanyaki (鉄板焼き) est une technique de cuisson sur une plaque chauffante très appréciée au pays du Soleil Levant. Alors quand j’ai appris, qu’après Sushi Ginza Onodera, une nouvelle adresse de la chaîne allait ouvrir, j’étais très impatient. Teppanyaki Onodera a ouvert juste à côté de l’excellent Tsukizi qui sert des sushi, dans une rue calme du 6ème arrondissement de Paris. Ici, il faut montrer patte blanche pour rentrer car la porte est fermée et il y a un visiophone. Vous passer ensuite dans un vestibule avec un traditionnel Noren, ce rideau suspendu coupé en deux, puis dans une pièce avec 11 places et deux grills où 3 chefs vous accueillent. Ici, ce n’est pas un dîner spectacle et n’attendez pas qu’on vous projette dans la bouche des aliments ! L’endroit est très classique, empreint de luxe à la Japonaise, avec des matières nobles mais simple. Vous pouvez aussi découvrir une espèce de médaille vantant le Wagyu, la fameuse race bovine du Japon, ainsi que des verres en cristal. Avant chaque plat, un des chefs vous présentent des ingrédients ultra-frais : un bar, des carottes violettes, du bœuf Simmental, de la courge butternut, du saumon… Puis vient le balais de la cuisson où chaque aliment cuit à sa façon sur la plaque. J’ai été impressionné par la cuisson du Suzuki où la chaire délicate du poisson blanc est cuite à la vapeur avec une algue Kombu sur une espèce de support où le chef jette un glaçon et laisse le tout mijoter sous une coupelle cuivrée. Très impressionnant. Ensuite, ce dernier est servi avec une moule, un consommé et du Shiso rouge. La chaire du poisson était mi cuite et tendre, une vraie réussite. Un petit amuse-bouche au Wagyu, pas trop gras, avec une pointe de Wasabi et une sauce au Ponzu, délicat et simple. Viennent ensuite la viande rouge de Suisse et les légumes : vous en choisissez deux et la cuisson de votre viande. Ce qui m’a le plus étonné c’est que les légumes sont presque « brutes », ils sont juste coupés et passés sur le grill. Sous cette apparente simplicité, se cache en réalité l’art et la maîtrise du chef Japonais qui veut vous faire déguster des aliments sous leur forme la plus authentique possible pour garder leurs vitamines et leurs saveurs. Enfin, le riz : que serait un repas Nippon sans ce précieux aliment ? Il est servi avec de l’ail, des oignons et des œufs, en cuisant doucement à la manière d’une Okonomiyaki, la fameuse crêpe d’Osaka. Servi dans un bol doré, avec des légumes marinés et un bol de soupe Miso très puissant. Pour conclure ce repas pantagruélique, un excellent dessert (et vous le savez, je n’aime pas les desserts de l’archipel), un Monaka (最中) qui ressemble à une espèce de burger dans lequel on met des Azuki (pâte aux haricots rouges), heureusement agrémenté de chantilly et de glace à la vanille. D’ailleurs, j’ai adoré la vaisselle composée de céramiques et de poteries tout plus élégantes les unes que les autres. Le prix n’est pas exagéré quand à la qualité des plats : 45€. Mais si vous voulez goûter du Wagyu, l’addition passe à 80€ à midi et avec du foie gras le soir à 95€ et 150€. Très cher. Mais c’est le prix de ce petit morceau du Japon en plein Paris.
Fermé le Dimanche et le Lundi pour déjeuner.





































Très belles photos et de beaux plats qui donnent bien envie 🙂
Merci ! Mais je te conseille d’y aller à midi car sinon c’est très très cher !!
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